Récemment, un consortium de 73 experts francophones et six sociétés savantes a publié dans la Revue du Praticien une revue de littérature traitant des potentiels effets bénéfiques de la vitamine D contre la COVID-19. Et ce, pour prévenir et limiter les formes graves du virus.
L’importance de la vitamine D pour notre organisme était déjà bien connue. Elle pourrait aujourd’hui prendre une toute autre ampleur.
La vitamine D pour lutter contre la COVID-19
Dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, la vitamine D permettrait selon ces experts de moduler la synthèse de certaines protéines comme l’ACE2, qui a « des effets protecteurs contre l’inflammation de plusieurs organes, dont les poumons ». En effet, la protéine ACE2 est qualifiée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) de « clé dans la physiologie de la COVID-19, nécessaire à l’entrée du virus dans les cellules de l’hôte ».
L’hypothèse de l’intérêt de l’utilisation de la vitamine D dans le contexte pandémique actuel est rejointe par l’Académie nationale de médecine. Pour elle, la vitamine D « joue un rôle dans la régulation et la suppression de la réponse inflammatoire cytokinique à l’origine du syndrome de détresse respiratoire aiguë qui caractérise les formes sévères et souvent létales de Covid-19 ».
Le consortium d’experts auteur de la tribune note aussi que « les principaux facteurs de risque de carence en vitamine D (l’âge avancé, l’obésité, ou les maladies chroniques) sont très semblables aux facteurs de risque de formes graves de COVID-19. »
Les actions de la vitamine D sur notre organisme
La vitamine D se retrouve dans notre alimentation. Ceci étant, notre organisme étant incapable de la synthétiser seul, il doit faire appel pour cela à des sources externes, principalement les rayons UVB du soleil. En cas de carence, des compléments alimentaires peuvent aider à rétablir l’apport en vitamine D.
Les aliments riches en vitamine D
Chez l’adulte, la référence nutritionnelle pour la population (RNP) est de 15 microgrammes par jour.
Ce besoin peut être comblé par l’ingestion d’aliments riches en vitamine D : poissons gras (saumon, hareng, maquereau), certains champignons (cèpes, girolles, …), jaune d’œuf, chocolat, beurre et margarines, abats et viandes, notamment.
L’apport des compléments alimentaires
L’exposition au soleil et une alimentation riche en vitamine D peuvent suffire à combler les apports en vitamine D nécessaires à votre organisme. Si toutefois votre statut reste insatisfaisant, un apport supplémentaire peut être réalisé par des compléments alimentaires. En effet, la capacité de l’organisme à absorber et synthétiser la vitamine D n’est pas la même pour tous les organismes. Ainsi, les nouveau-nés, nourrissons, femmes enceintes ainsi que les personnes âgées peuvent être concernées par ce besoin de complément alimentaire.
Une utilisation sur indication professionnelle
Il est à noter que, dans le contexte actuel du COVID-19 et plus largement de façon générale, l’utilisation de compléments alimentaires doit uniquement se faire sur indication d’un professionnel tel qu’un naturopathe, un diététicien ou un médecin. Et ce, afin d’éviter tout risque de surdosage qui pourrait entraîner des effets néfastes (hypercalcémie, maux de tête, vomissements, perte de poids, …).